La Policlinique de l’Hôpital Intercantonal de la Broye (HIB) est une antenne de consultations spécialisées de l’hôpital régional; l’activité clinique s’inscrit en complé[1]mentarité à l’offre des cabinets médicaux régionaux et en subsidiarité pourles consultations sans rendez-vous en médecine générale. Pour les spécialités (cardiologie, rhumatologie, orthopédie, chirurgie générale, oncologie, chirurgie de la main et chirurgie plastique et reconstructive), les médecins se déplacent à proximité des patient·e·s à raison d’une demi- ou d’une journée par semaine; le solde de l’activité des spécialités étant sur le site de soins aigus à Payerne.
Il se différencie d’un modèle de pratique indépendant ou salarié d’une SA sur les aspects suivants:
– Participation à la formation post-graduée, contacts facilités avec les spécialités médicales, bénéficiant indirectement des prestations d’intérêt général (PIG) qui financent une partie de la formation.
– Participation aux activités cliniques des soins aigus.
– Dossier médical partagé (meilleur suivi entre les phases de soins stationnaires et ambulatoires).
– Interprétation de tous les examens de radiologie par le médecin radiologue et accès à la base de données radiologiques de l’institution.
– Le médecin salarié bénéficie de toute l’infrastructure administrative et des compétences spécifiques d’une institution de près de 700 collaborateurs∙trices.
– L’activité médicale et le développement des projets de la Policlinique sont sous la direction de l’hôpital régional et de son conseil d’administration pour les enjeux stratégiques; les règles de travail et les modèles de rémunération y sont propres.
– La valeur du point médical ambulatoire Tarmed est moins favorable comparativement à une pratique libérale.
– Intérêt au développement des soins dans une région, selon la stratégie de l’institution.
Le modèle du médecin salarié d’une institution est très intéressant par rapport au temps partiel, le risque entrepreneurial étant assumé par l’institution; il n’y a pas d’investissement de départ ni de participation financière à la société. Cependant les médecins cadres salarié·e·s s’engagent sur des objectifs annuels qualitatifs et quantitatifs (volume de consultations ou chiffre d’affaires) qui influencent une partie de leurs revenus. Quand il s’agit de comparer les modèles, il est au final plus relevant de tenir compte du pouvoir d’achat (après impôts) plutôt que du chiffre d’affaire ou du revenu déclaré, en considérant la différence de déductions fiscales entre un·e médecin libéral·e ou un·e médecin salarié·e.
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